
Philippe Parreno
Cahiers d'Art a le plaisir d'annoncer une nouvelle présentation des œuvres de Philippe Parreno, exposées dans ses deux espaces, situés aux 14 et 15 rue du Dragon (75006 Paris). Avec des revisites de deux de ses séries les plus marquantes, Iceman in Reality Park et Marquee , cette présentation coïncide avec le lancement de la prochaine publication de La Revue, dédiée à l'artiste et créée en partenariat avec lui.
Au sein de l'espace d'exposition de Cahiers d'Art, situé au 15 rue du Dragon, est installée Iceman in Reality Park , une nouvelle version de l'œuvre créée en 1995 pour l'exposition collective « Ripple Across the Water », organisée par Jan Hoet à Tokyo. Lors de l'exposition, chaque jour avant le déjeuner, dans le parc privé de la brasserie Kirin à Minami Aoyama, où les employés se réunissaient pour manger, un camion réfrigéré livrait une sculpture de glace représentant un bonhomme de neige. Chaque jour, la sculpture fondait et était remplacée le lendemain. La série a depuis réapparu dans différents lieux et sous diverses formes. Pour Cahiers d'Art, Philippe Parreno a installé trois nouvelles versions de sa série, mêlant cette fois la terre à la glace, leur conférant un noyau terrestre, faisant écho aux célèbres bonhommes de neige de David Lynch.
De l'autre côté de la rue, au 14 rue du Dragon, un Marquee (2021) illumine l'espace historique des Cahiers d'Art. Créée en 2006 pour l'exposition « Interior Cartoons » de Parreno chez Esther Schipper à Berlin, la série s'inspire des enseignes lumineuses qui ornaient les entrées des cinémas américains dans les années 1950 pour promouvoir les films. Pour l'artiste, un Marquee est une intervention dans l'espace d'exposition qui introduit la possibilité d'un événement ; n'annonçant plus une projection cinématographique, mais suggérant toujours la présence du cinéma, le Marquee devient un indicateur, une étiquette ou un dispositif de dénomination.
L'œuvre « Marquee » (2021) présentée aux Cahiers d'Art se distingue au sein de la série par l'inversion de sa source lumineuse. La lueur pénétrante émane des profondeurs de la Marquee, contrairement aux ampoules extérieures qui éclairent habituellement le luminaire suspendu. L'œuvre est tirée du roman « Mont Analogue » de René Doumal, paru en 1953. Philippe Parreno a transposé ce roman en couleurs pures grâce à divers algorithmes pour créer la chorégraphie chromatique de la Marquee.


