Fernand Léger a collaboré sans relâche avec les Cahiers d'Art tout au long de sa vie, apparaissant dans plus de 19 numéros de la Revue, qui ont suivi de près l'évolution de sa pratique, de sa carrière et de sa philosophie. Il a fait l'objet d'une publication très importante des Cahiers d'Art : une monographie de ses œuvres de 1905 à 1952, éditée par Christian Zervos en 1952. Par ailleurs, Christian Zervos écrira cinq articles dans différents numéros sur Fernand Léger. Auparavant, Tériade avait déjà édité une monographie en 1928, également publiée par les Cahiers d'Art, et lui avait consacré la même année un article étudiant les œuvres récentes de Fernand Léger. L'artiste a réalisé un pochoir à partir de la gouache spécialement réalisée pour la couverture de la revue de 1949. Fernand Léger était présent du premier numéro en 1926 jusqu'à la dernière année de publication, en 1960, où, dans le numéro 4, un article présentant le musée Léger de Biot a été publié. En 1933, un numéro spécial paraît (n° 3-4) avec pas moins de 166 illustrations. En 1956-1957, Dora Vallier écrit un article sur « Le carnet inédit de Léger – Esquisse pour un portrait », accompagné de 38 reproductions de ses œuvres. Il est alors évident que Léger est l'un des artistes phares des Cahiers d'Art, comme en témoigne la richesse de leurs collaborations.

Photo : Fernand Léger et Christian Zervos dans l'atelier Léger 86 rue Notre-Dame-des-champs, Paris 1929. Photographie de Georges Allié. Avec l'aimable autorisation de la Bibliothèque Kandinsky, Fonds Cahiers d'Art.

Biographie
Fernand Léger est un peintre français, né en 1881 à Argentan, en Normandie. Outre la peinture, il est un artiste pluridisciplinaire, s'étant essayé à de nombreuses activités créatives : illustration, tapisserie, céramique, vitrail, sculpture et décoration. Il s'installe à Paris en 1900 et fréquente l'École des Arts Décoratifs et l'Académie Julian. Autour de Montparnasse, puis à La Ruche, il s'intègre au monde artistique parisien et rencontre Robert Delaunay, Marc Chagall et Blaise Cendrars. Très réceptif au cubisme, il gravite autour d'Albert Gleizes, de Jean Metzinger et des frères Duchamp. En 1917, réformé à la fin de l'année, il signe un contrat avec le marchand Léonce Rosenberg. À partir de 1933, avec Le Corbusier qu'il fréquente depuis plusieurs années, il participe au Congrès international des architectes modernes (CIAM). En 1940, il s'installe à New York, ce qui lui inspire de nouvelles grandes compositions. Dès ses premières œuvres, il n'abandonna jamais les techniques de la gravure et de la lithographie, produisant une quantité importante. Cinq ans après sa mort en 1955 à Gif-sur-Yvette, ses héritiers créèrent le musée Fernand Léger à Biot.