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Henri Matisse

Henri Matisse

Henri Matisse est présent dès le premier numéro de la Revue : en 1926, dans l’article de Christian Zervos « Lithographies de Matisse », accompagné de cinq illustrations. La dernière apparition de l’artiste dans les Cahiers d’Art est le court article « À propos de l’exposition du fauvisme au Musée national d’art moderne » en 1952. Le premier numéro spécial consacré à son œuvre date de 1931 (n° 5-6). En 1936, un autre numéro spécial est exclusivement consacré à ses dessins ; la couverture est restée mythique et est devenue une collaboration légendaire des Cahiers d’Art. Il a été réédité en 1992. Dans ce numéro, le texte « Automatisme et espace illusoire » de Christian Zervos et le poème-hommage à Matisse de Tristan Tzara sont certainement les deux contributions littéraires les plus intéressantes. En 1939, ses récents dessins au fusain sont célébrés (n° 1-4) avec 16 reproductions pleine page et des textes de Christian Zervos. Au total, il a consacré neuf articles, souvent assez longs, complets et abondamment illustrés, à Matisse. Il est incontestablement l'un des artistes les plus présents et les plus importants pour les Cahiers d'Art.

 

Henri Matisse est un peintre, sculpteur, mais aussi dessinateur et graveur français, né en 1869 dans un village du Nord, Le Cateau-Cambrésis. Après des études de droit et un travail de notaire, Henri Matisse commence à dessiner, presque par hasard, lors d'une convalescence consécutive à une opération. Il arrive à Paris en 1891, et souhaite apprendre la peinture. Il découvre l'impressionnisme, puis Cézanne, Gauguin, Van Gogh. En 1905, il expose le célèbre portrait de sa femme, La Femme au chapeau, au Salon d'Automne, qui fait scandale. Gertrude Stein raconte : « Les visiteurs riaient en regardant la toile, et on essayait de la déchirer. » Il sort cependant de l'anonymat et prend même la tête du mouvement fauve. Il n'est pas mobilisé pendant la guerre de 1914-1918, et travaille sans relâche sur le motif du corps féminin à Collioure, puis à Nice. Entre 1943 et 1947, Matisse travailla à la création d'un magnifique livre illustré, Jazz, commandé par l'éditeur Tériade. Tériade fut l'assistant de Christian Zervos pendant plusieurs années et le fondateur de la Revue Verve, à laquelle Matisse contribua à plusieurs reprises. Son œuvre est l'une des plus riches que la modernité ait connue, allant des chefs-d'œuvre fauves, remarquables par l'expressivité du trait et de la couleur, aux sculptures en bronze ultérieures, en passant par une prodigieuse quantité de dessins et d'estampes. Il décède en 1954 à Nice.

Légende photo : Matisse dans son atelier, extrait du numéro des Cahiers d'Art 1926 – N°7 p.153


CHRISTIAN ZERVOS À PROPOS DE L'ŒUVRE D'HENRI MATISSE

"Concevoir des images qui n'ont pas encore été formées dans aucun esprit, prétendre à de nouvelles inventions et toujours, à de prochaines découvertes et à de nouvelles évaluations esthétiques, aspirer sans cesser à une domination sur les formes, avoir le désir impérieux et pressant de réfléchir çà et là les grandes lois inexplicables, dures et inflexibles de l'art, se donner de la peine pour imposer implicitement des règles plutôt que de les suivre, persévérer à découvrir. parmi les aspects du réel celui qu'on imagine et qu'on ne s'explique pas, pénétrer jusqu'au plus profond des relations secrètes des signes qui décident des formes, mettre en œuvre des puissances indéchiffrables en considération d'amener un tout petit nombre de choses à demeurer à jamais vivantes et captives du dessin, et soudain se sentir épuisé d'une grande fatigue de l'esprit, éprouver la satiété qui empêche de persévérer et de résister, prendre son enthousiasme en déplaisance, écouter l'inspiration battre de l'aile tout au fond de l'émotion et de la volonté, se convaincre de l'extrême difficulté à tirer la dernière conséquence du jeu entre l'instinct de l'âme et la fatalité de l'esprit, c'est de cela qu'il s'agit dans les dessins de Matisse reproduits plus loin, alors même que leur aspect de fleurs heureusement épanouies au soleil ne laisse rien sous-entendre de ces tensions et de ces contraintes complexement unies."


Extrait de l'article de Christian Zervos « Peines d'esprit et joies de Matisse ». Cahiers d'Art 1944-1954, p. 162-197.

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