Joan Miró

Le style « inclassable » de Miró a été défendu par Christian Zervos, fondateur des Cahiers d'Art. Une relation de soutien mutuel s'est ainsi créée, Miró réalisant les couvertures de la Revue des Cahiers d'Art et faisant don de tableaux. Selon Rémi Labrusse : « Avant la publication du catalogue anglais “Miró” de Sweeney au Museum of Modern Art en 1941, et de la monographie de Clement Greenberg en 1949, la Revue des Cahiers d'Art constituait le principal corpus photographique et documentaire permettant de suivre l'évolution de l'œuvre [de Miró] et ses évolutions soudaines. »
Miró a été publié pour la première fois dans la Revue dès sa première année, en 1926, et a été présenté dans plusieurs numéros jusqu'en 1960. Il a également réalisé la couverture des numéros de la Revue de 1940, 1949 et 1960. Le numéro de 1940, illustré ici, comprend un essai sur Miró de Tristan Tzara et un poème de Georges Hugnet sur Miró. On y trouve également plus d'une douzaine de reproductions d'œuvres récentes de Miró, dont « Jeune fille courante ».
En 2018, Cahiers d'Art publie un numéro de la Revue consacré à Miró, qui présente en couverture l'un des deux pochoirs créés par Miró pour Cahiers d'Art en 1934.
Joan Miró est né à Barcelone en 1893. Intéressé par le dessin dès son plus jeune âge, il suit des cours à l'École des Beaux-Arts de Barcelone contre l'avis de son père. Il expose ses premières toiles en 1918 et s'installe à Paris en 1920, où il côtoie artistes et poètes. En 1924, il adhère au mouvement surréaliste et signe le Manifeste. Ses créations en sont marquées, ses dessins devenant de plus en plus schématiques et se rapprochant des formes géométriques. Miró continue d'évoluer dans sa pratique artistique, expérimentant les techniques du collage, de la lithographie et de la céramique. Il s'installe à Palma de Majorque à partir des années 1940, tout en séjournant aux États-Unis et en France. Dans son grand atelier de Palma, il réalise des œuvres monumentales. Joan Miró décède en 1983 à l'âge de 90 ans. En France, c'est à la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence, que l'on peut admirer le plus grand ensemble de ses créations.
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